lundi 31 décembre 2018

Top 5 de 2018 (et autres mentions)

Si cette année mon Top 5 est résolument mainstream, on constate également que ma préférence est allée aux réalisateurs qui ont tout donné sur la forme avec un fond plutôt classique mais efficace. 

Le renouveau du Cinéma passerait-il par là, puisqu'on a semble-t-il déjà tout raconté? 
Vous avez 2h.

Trêve de blabla, passons au Top 5, en partant de la cinquième position.


5.  Sans un Bruit


"N'essaie même pas de commenter la scène, Jean-Mich..."
le silence assourdissant du film de John Krasinski était décidément à vivre devant le plus grand écran possible pour se laisser aspirer par l'image.
Car, comme l'a déclaré Stephen King: "Ce silence permet à la caméra d'ouvrir grands les yeux, ce que peu de films parviennent à accomplir d'une telle manière".

Comme les plus grands réalisateurs l'ont fait avant lui, Krasinski s'inspire de son vécu, de ses obsessions et phobies de jeune parent pour nous livrer une oeuvre très personnelle, où ses propres démons prennent vie, au sens littéral du terme. 

Bien appuyé par la sublime prestation de son épouse Emily Blunt, l’oeuvre souffre néanmoins d’une fin abrupte, qui aurait gagné à être plus percutante, plus marquante positivement parlant.



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4.  Astérix et Le Secret de la Potion Magique


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Pourrez-vous garder le secret?

Vous êtes fan du petit Gaulois moustachu et de son compère (un peu) enveloppé ? Vous avez  apprécié Le Domaine des Dieux 

Reprenez donc une bonne louche de ce délicieux mariage entre l’esprit de Goscinny/Uderzo et l’humour d’Alexandre Astier ; une association qui fait une nouvelle fois des étincelles pour nous livrer le meilleur de leurs mondes respectifs : la bonhommie d’un récit porté par ces personnages si attachants et la désinvolture de Monsieur Astier dans toute sa splendeur. 

On se régale, même si Astérix et sa malice sont un poil trop absents de ce beau film à déguster de 7 à 77 ans.


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3.  Les Indestructibles 2 

    et 

    Spider-Man New Generation



Indestructible mais pas infatigable.


Un bijou d’animation qui ne s’embarrasse pas des 14 années boursouflées de MCU et de DCEU qui se sont écoulées depuis Les Indestructibles premier du nom pour nous offrir un spectacle non référentiel, généreux, toujours très juste sur sa partition familiale et peut-être même un cran au dessus de son prédécesseur. Le film d’animation de l’année ? 

Pas si simple. 



Un respect total de l'esprit BD.

Les Indestructibles 2 partagera effectivement la troisième marche du podium avec le nouvel Homme-Araignée made in Sony, le bien nommé Spider-man New Generation (alias Miles Morales). Une petite leçon à Disney sur ce que devrait être un film sur ce personnage, c’est à dire une ode percutante à cette part d’héroïsme enfouie en chacun de nous plutôt qu’un teenage movie sur un mec apprenant maladroitement à utiliser une armure Stark.

Sony nous rappelle qu’il y a plus de 16 ans, une part de leur studio avait tout compris de Spidey, une compréhension ici doublée d’une animation particulièrement bluffante, majoritairement inspirée des comics que nous dévor(i)ons peu importe notre âge, notre sexe ou notre origine. 
Il y a par ailleurs du Creed en ce Miles Morales (comparez leur scène épique d’entraînement solo) qui reprend le flambeau à Peter Parker et redonne au Héros l’aura et l’inspiration qu’il suscite auprès de ceux qui font modestement le bien dans leur quartier ou, simplement, dans la vie d’autrui. 
Une œuvre inattendue, authentique, qui vaut tous les hommages à Stan Lee et qui tombe on ne peut mieux au vu de l’actualité funeste liée à ce grand Monsieur.



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2.  Mission Impossible: Fallout



Tom, on la refait mais sans le KRAK à la fin? Ah peut-être pas tout de suite? D'accord.


Le volet le plus réussi d’une saga qui pourrait très bien s’arrêter là pour nous donner un éternel sentiment de satisfaction. 
Tom Cruise reste un incroyable performer et Christopher McQuarrie, en plus de filmer Paris et de lui rendre hommage comme personne, met un bon pied dans les noix du cinéma d’action de la décennie écoulée.




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1.  Ready Player One 



Steven Spielberg vous tend la clé du divertissement avec un grand D.


Il y a quelques années, Steven Spielberg déclarait que la formule du blockbuster était vouée à l'échec car devenue principalement mercantile et formatée par des faiseurs interchangeables .
Avec Ready Player One et à 71 ans au compteur, il remet les pendules à l'heure en rendant au genre ses lettres de noblesse. 

Une petite merveille au délicieux goût Amblin recélant de vibrantes surprises et références qui ne sont pas tant au service du sensationnel qu’à celui de la narration et du divertissement pur, dans ce qu’il a de plus beau et fédérateur.

(Voir la critique complète ici)



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Les Outsiders de qualité



BlackKklansman, l’Ile aux Chiens, Le Grand Jeu, Mowgli, Deadpool 2.



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Quelques Mentions


Meilleure série : The Haunting of Hill House


Meilleure actrice : Jessica Chastain dans Le Grand Jeu

Meilleur acteur : Rami Malek dans Bohemian Rhapsody



Meilleure B.O. : Spider-man New Generation de Daniel Pemberton






dimanche 30 décembre 2018

2018 en 5 déceptions

Après plus de 3 mois d'absence (nouveaux projets personnels obligent), Post-générique est de retour pour vous jouer un mauvais tour, ou plutôt vous livrer son flop 5 de l'année. C'est déjà pas mal.

Flop 5, du plus supportable au plus décevant:


5.  Jumanji : Bienvenue dans la Jungle 




Ma tête après 5 minutes de film.


Que Jumanji 2 soit au final le film le moins décevant de ce flop reste une surprise de taille; comment s’attendre ce qu’on s’écarte à ce point du modèle culte pour plonger dans une bonne parodie de jeu vidéo, jouant de manière assez drôle avec les clichés inhérents au support vidéoludique et envoyant balader toutes les attentes du public en terme de suite pure et dure...?

Malheureusement, cette forte envie de suprendre s’accompagne d’une faible considération (très visible) pour le film de notre enfance et son aura nostalgique. On préfèrera ici prendre le jeu originel et le balancer aux ordures, littéralement. Expédiant même au diable toute logique liée aux conséquences du retour des personnages au monde réel…

Il vaut sans doute mieux ne jamais avoir vu Jumanji pour apprécier pleinement cette suite déconcertante.

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4.  Jurassic World : Fallen Kingdom




A gauche, Jurassic World 2. A droite, Jurassic Park.


Quel douloureux souvenir que ce Jurassic World 2….
Pourtant, l’annonce de Juan Antonio Bayona à la réalisation, metteur en scène "spielbergien" par excellence, me faisait encore plus saliver qu’un Raptor à la vue d’un chasseur solitaire mal planqué dans les fourrés, mais au final l'accumulation de clichés et la bêtise des personnages ont réduits en cendres mes espoirs tel le volcan d’Isla Nublar faisant la peau au dernier (ou premier) brachiosaure de l’île. Tout un symbole sachant que l’œuvre part complètement en cacahuète à partir de cette scène, à mon humble avis. 

Mais comme tout bons pigeons qui se respectent, nous irons voir la fin de cette trilogie pour constater  à quel point Colin Trevorrow et sa bande sont capables de pisser sur le mythe originel. 

Oui, j’ai mal à mon Jurassic Park.


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3.  Ralph 2.0



Yep, on descend d'un fameux cran là.


Etonnamment, Disney nous livre une suite médiocre comme on en recevait en direct-to-DVD dans les années 90. 

Sauf que cette fois, c’est bien en salles obscures que ce récit consensuel, manquant d’enjeux forts nous fait mal à nous, spectateurs conquis par Les Mondes de Ralph
Même l’incohérence de l’intrigue se pose telle une cerise sur cet écoeurant gâteau dont chaque part est destinée à nous rabâcher que « l’amitié, c’est aussi être heureux pour l’autre même quand on regarde dans des directions différentes ». 

Seuls les moments désopilants à base de princesses Disney resteront en mémoire suite à ce spectacle dénué de subtilité. 
Comment ? Vous avez déjà repéré la morale du film et la scène des princesses dans le trailer ? Et bien oui, vous avez déjà vu tout le film.



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2.  A Star is Born

Image associée
"Jean-Charles Mangemicro, l'émotion sentimentale à fleur de peau"

Etant de base complètement insensible au timbre vocal de Lady Gaga (oui, je trouve même la voix de Bradley Cooper beaucoup plus agréable à écouter que la sienne. Pas taper !) je n’ai trouvé d’intérêt à ce mélo que pendant sa première demi-heure, premier acte où les chansons sont réellement écrites (contrairement au virage pop qui suivra, parce que « la pop c’est le Mal et qu’il faut le montrer en écrivant des chansons nazes ») et où la relation Gaga/Cooper reste crédible. 

Par la suite, l’alchimie se dégrade en même temps que le fossé se creuse entre le talent d’acteur de l’un et le surjeu de l’autre (un futur oscar pour Gaga ? Vous êtes sérieux ?). Peut-être faut-il apprécier la chanteuse au départ pour être sensible à ce qui m’est apparu hyper prévisible et mièvre ? 



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1.  Tomb Raider




"Que vois-je? Une bonne adaptation de jeu vidéo?" *KRAK*


Une Alicia Vikander convaincante en Lara Croft n’aura pas suffit à sauver cette adaptation du naufrage. 

Pourquoi copier/coller le jeu vidéo de 2013 en ne prenant même pas la peine d’améliorer le côté série B de son script ? Ce qui passe manette en main fonctionne nettement moins bien en le transposant tel quel à l’écran, quelle paresse des scénaristes…